Andrew Blake tire à boulets rouges sur le porno de série, une soupe dont il se passerait bien...
Porno low cost
Cinéaste emblématique de la pornographie de qualité, le réalisateur Andrew Blake dézingue les films qui n’obéissent pas à une certaine excellence. Pour le cinéaste, cette médiocrité est responsable de la crise du porno. « Je suis absolument certain que la pornographie moyenne est anti-érotique. Ce n’est pas sensuel, ni beau, et c’est tourné en vidéo ». Un crime pour un metteur en scène qui a toujours porté le hard au plus haut niveau esthétique.
« Depuis mes débuts derrière la caméra, j’ai tourné en 35 millimètres. Moi, je ne fais pas griller des saucisses. Je réalise trois films par an, tandis que le reste de la profession en produit en série. Mon travail s’inspire du cinéma expérimental des années 60. Je pense être l’un des derniers vestiges de ce cinéma underground ». Mais l’artiste sent bien que ce statut de privilégié touche à sa fin dans la profession : « Je suis un réal’ de X, mais je ne suis pas introduit dans ce milieu. Je ne vais pas aux soirées du X-biz ».
Par Nicolas Nykvist
Paru le 02 septembre 2008