Le Marquis de Sade renvoie l’image du philosophe et de l’homme de lettres français à qui l’on doit aujourd’hui les adjectifs de “sadique” et de “sadisme”. Connu pour avoir divulgué la vague du libertinage au XVIII ème siècle, le musée d’Orsay célèbre les 200 ans de son génie obscur et pervers.
L’exposition "Sade. Attaquer le soleil" a ouvert ses portes ce mardi 14 octobre (jusqu'au 25-01-2015).
Une vidéo “NOT SAFE TO WORK” (vidéo ci-dessous) mettant en scène des corps nus dans une chorégraphie à l’allure de partouze a été réalisée spécialement pour l’événement.
Suivant l'analyse d'Annie Le Brun, spécialiste de Sade et commissaire invitée, l'exposition met en lumière la révolution de la représentation ouverte par les textes de l'écrivain. Seront abordés les thèmes de la férocité et de la singularité du désir, de l'écart, de l'extrême, du bizarre et du monstrueux, du désir comme principe d'excès et de recomposition imaginaire du monde.
L’excentricité de Sade aura permis au fil de l’histoire, une évolution des libertés sexuelles. Dans son roman le plus célèbre : Les 120 journées de Sodome, un des libertins dit de Sade : “Combien de fois n’a-t-il pas rêvé de pouvoir s’en prendre aux astres.” Qui renvoie directement au nom de l’exposition.
Sans pour autant tomber dans la pornographie, l’exposition laisse transparaître sa genèse. Sade aura incité à montrer ce que l'on ne peut pas dire, et à dire ce que l'on ne veut pas montrer. Aussi, le Musée d'Orsay présente une sélection d'œuvres plastiques du XIXe siècle, qui renvoie à la sexualité exacerbée, incontrôlée, taboue, qui ne se dit pas, qui ne se montre pas, et surtout qui ne s'expose pas.