Nikki Benz, l’actrice porno et femme d’affaires internationalement connue, vient d’annoncer sa candidature au poste de maire de la première ville du Canada. Les Torontois vont-ils pouvoir bientôt zoom zoom zang dans leur Benz Benz Benz, réponse le 27 octobre prochain, date des élections municipales.
« Echangez votre Ford contre une Benz » le slogan est fort et accrocheur, un exemple d’efficacité publicitaire. Pourtant, en l’espèce, rien à voir avec l’automobile même si la carrosserie de Nikki Benz, car c’est d’elle dont il s’agit, ne laisse pas indifférent les nombreux fans de cette légende du porno aux seins gigantesques et au corps percés et tatoués. Le Ford en question est en fait Rob Ford, le maire actuel de Toronto, qui a réussi le tour de force de faire passer Nikki Benz et ses douze années de carrière d’actrice X pour une jeune femme sage. Ils sont tous les deux candidats au poste de maire.
Comment décrire Rob Ford ? L’exercice n’est pas facile tellement le personnage est improbable et semble tout droit sorti de la tête d’un scénariste d’Hollywood sous produit stupéfiant. Son comportement ressemble plus à celui d’une rock star à la dérive que celui du maire de la plus grande ville du Canada. Ses excès dépassent ceux des pires politiciens français, ce qui est déjà une performance en soi : alcool, cocaïne, marijuana, consommation de médicaments analgésiques, prostituées, conduite en état d’ébriété. Non, ce n’est pas la description de la vie de Amy Winehouse … mais celle d’un des hommes les plus puissants d’Amérique du nord. Quand on l’accuse d’avoir consommé du crack, il nie puis est obligé d’avouer car il réussit la performance d’être filmé par la police une pipette de cette drogue à la bouche. Son excuse : « J’étais saoul et je ne me suis pas rendu compte que c’était du crack ». Ben voyons ! Quand une collaboratrice l’accuse de harcèlement sexuel, il répond : « ils disent que je veux lui bouffer la chatte. Je ne ferais jamais ça. Je suis heureux en mariage et j’ai assez à manger à la maison. » Bref, nous avons affaire à un homme classe, respectueux de la gente féminine, du droit et ayant un sens développé de la morale, du sens civique, de la réserve dû à sa position et qui a le culot de se présenter à un second mandat.
Et là on se prend à rêver et on se dit que si les habitants de Toronto ont élu cet individu, il pourrait bien élire Nikki Benz dans le fauteuil de maire. Elle paraît beaucoup plus sobre dans tous les sens du terme que son adversaire qui vient de sortir de « rehab », cure de désintoxication. Nikki Benz, est bien sûr connue pour son travail d’actrice X mais c’est également une femme d’affaires accomplie qui gère sa carrière et son business de façon exemplaire. Cette fille de Toronto, ville où elle a vécu toute son enfance explique à nos confrères de Playboy : « On pourrait facilement créer de nombreux emplois à Toronto grâce à l’industrie du porno, cela pourrait être une vraie opportunité pour la ville ».
Sa proposition de campagne qui a le plus retenu notre attention n’est pas celle sur l’amélioration du réseau de transport urbain de la ville mais une autre beaucoup plus originale. Elle propose d’instituer une journée de la masturbation « pour que les habitants qui travaillent dur à Toronto aient une journée de congé pour célébrer leur droit fondamental à se donner du plaisir ». Enorme !