Quatre mois après sa sortie très remarquée à Hong-Kong, le film en 3D de Christopher Sun sort cette semaine à Singapour, où la pornographie est pourtant interdite.
Au printemps dernier, le phénomène Sex and Zen: Extreme Ectasy déboulait à Hong Kong. La presse à travers le monde s’en donnait à cœur joie de couvrir la sortie de ce film en 3D, d’autant plus que son budget apparaît faramineux en comparaison de ce qui se pratique dans la Porn Valley : 2,5 millions d’euros !
Catégorie III
À décharge pour l’industrie américaine du X, celle-ci ne boxe pas exactement dans la même catégorie que le long métrage de Christopher Sun qui est plutôt un porno soft. L’association de ces deux derniers mots peut prêter à sourire pour certains, même si à Hong Kong, on se limite à parler de films de catégorie III, pour adultes uniquement. Du coup, on peut retrouver des films avec Jackie Chan, Shu Qi ou réalisés par Wong Kar-wai dans un listing de films pornographiques.
Signe d’ailleurs de cette étiquette soft, Sex and Zen: Extreme Ectasy est arrivé cette semaine à Singapour, où la pornographie est pourtant interdite. Certes, la version interdite aux moins de 21 ans dans la cité-état a été épurée de 27 minutes d’images, mais le sexe reste bel et bien au centre des débats. D’ailleurs, l’actrice Vonnie Lui n’a pas hésité à souligner qu’elle ne portait rien sous sa robe lors de la conférence de presse au mois de mars dernier. Tout comme la présence au générique de Saori Hara et Yukiko Suo, deux actrices X japonaises, a été répercutée par la presse locale. Ironique alors que celle-ci a, dans le même temps, insisté sur le fait que cette sortie ne signifiait pas un assouplissement des lois contre la pornographie, et que les scènes de sexe sont plus explicites dans True Blood par exemple…
Vonnie Lui
Yukiko Suo