Avec le décès de David F. Friedman hier à Los Angeles à 87 ans, c’est l’un des pionniers du sexe au cinéma qui disparaît.
David F. Friedman. Le nom résonne avant tout avec la naissance des films gore. C’est par exemple lui qui a produit le fameux Blood Feast, réalisé par Herschell Gordon Lewis, au début des sixties. Mais après quelques années de succès dans ce genre (2000 maniaques et Color Me Blood Red ayant à nouveau réuni le réalisateur et le producteur), il s’est progressivement tourné vers le sexe.
Pussycat
Avec la montée en puissance de l’industrie du sexe durant les années 1960, David F. Friedman décide de s’embarquer dans l’aventure des cinémas pornos et monte une petite officine, ancêtre des sex-shops modernes. Ainsi, il ouvre, en compagnie de Dan Sonney, le premier Pussycat Theater à Los Angeles, un nom qui sera par la suite porté par près d’une cinquantaine de cinémas à travers la Californie. Pour autant, il n’abandonne pas totalement la production et finance des douzaines de films de sexploitation et des roughies, des longs métrages violent faisant la part belle à la nudité. Il récupèrera par exemple les décors de Papa Schultz pour tourner Ilsa la Louve au milieu des années 1970. Mais, avec le développement d’un cinéma X de plus en plus explicite, David F. Friedman se désintéresse du genre. Il produit de moins en moins de films avant de se retirer au milieu des années 1980, non sans avoir tout de même mis sur pied quelques titres X comme Chorus Call, Matinee Idol et Blonde Heat.
David F. Friedman.