Si vous prévoyez de passer vos vacances en Indonésie, il est préférable de faire une cure de pornographie avant de partir car il sera bien compliquer de se connecter à un site X de là-bas.
Quatre millions. C’est le nombre, énorme, de sites que le gouvernement indonésien entend bloquer. Car c’est désormais une certitude, l’Indonésie va pouvoir mettre sa menace à exécution d’interdire l’accès aux sites pornographiques après avoir reçu l’assurance de plus de 200 fournisseurs d’accès qu’ils répondraient positivement à l’injonction lancée le mois dernier.
Impossible de tout bloquer
Le pays a été secoué en juin par la sortie d’une vidéo d’un chanteur connu, Nazril Ariel, en plein coït avec deux présentatrices de télévisions. Arrêté le 22 juin, le chanteur est toujours derrière les barreaux dans le cadre de cette affaire qui a incité le gouvernement à durcir son contrôle du web. « Nous ne pouvons pas bloquer automatiquement 100% des sites. Nous devons procéder étape par étape et nous bloquerons les sites progressivement. Mais je pense que nous pouvons en bloquer 80% dans la mesure où les plus importants ont été identifiés », avance le ministre de la communication, Tifatul Sembiring qui espère réduire le trafic des sites X de plus de 90%.
Pour ce faire, non seulement les fournisseurs d’accès sont tenus de filtrer les sites porno, mais les cybercafés doivent également installer des filtres dans ce même but. Reste une vérité néanmoins. Aussi vrai qu’il est impossible d’identifier et donc de bloquer l’accès à l’intégralité des sites X, il sera toujours possible de s’échanger hors ligne, sous le manteau, du contenu pornographique. D’autant plus que le marché clandestin est en plein essor. Et si l’instauration de cette mesure correspond au début du ramadan, il n’est pas dit qu’elle prenne effectivement fin dans un mois.
Nyomi Marcela