En remportant le concours de photographie érotique organisé par Hotvideo.fr au mois d’avril, Lines s’est assuré une place de choix pour immortaliser les stars qui défileront sur le tapis rouge des prochains Hot d’Or. En attendant ce grand événement, rencontre avec ce photographe de 43 ans.
Lines, cette victoire, c’est une véritable surprise pour vous ?
Ah oui. J’ai encore du mal à réaliser ! Mais c’est une agréable surprise surtout que j’ai hésité à m’inscrire. J’ai vu ce concours sur votre page Facebook et j’en ai alors discuté avec un autre photographe, David G. qui m’a dit qu’il allait y participer. D’ailleurs c’est lui qui avait des photos de ma femme pour ce concours. Moi, ça ne fait que quatre mois que me suis vraiment mis à la photo, alors je ne pensais pas trop m’inscrire.
Ca ne fait quatre mois que vous vous êtes lancé dans la photo et vous remportez déjà un concours ?
Oui, enfin j’ai toujours aimé la photo depuis que je suis tout gosse. On va dire que j’ai aussi toujours plus ou moins baigné dans les milieux du sexe de par mon entourage. Mes lectures à 10 ans, c’était Hara-Kiri, Fluide Glacial et Union. Hot Vidéo n’existait pas encore, mais vous voyez le genre, j’étais assez précoce. Après, de par mon métier, je n’ai pas pu vraiment m’intéresser plus que ça à la photo mais j’ai toujours regardé des bouquins. Et puis il y a quelques temps j’ai rencontré une jeune fille, qui est ma femme et que j’ai fait devenir modèle de charme. Je me suis alors entraîné à la shooter avec un tout petit APN. Et puis un beau jour, j’en avais marre de mon métier alors je me suis dit qu’il fallait vraiment que je me lance et j’ai investi dans un réflex, j’ai poussé les meubles à la maison, mis un tissu blanc et depuis elle me sert de cobaye.
Donc vous ambitionnez de devenir photographe professionnel ?
Ah oui ! Je rêve de faire de la photo jusqu’à la fin de mes jours et d’en vivre ! Mais je sais que c’est très dur pour en vivre, à moins de faire la photo du siècle…
La victoire dans notre concours, c’est déjà un début…
Absolument ! Comme me l’a dit ma femme, maintenant que j’ai gagné il faut y aller ! Je ne peux plus reculer.
« Le noir et blanc est plus érotique »
Il y avait des candidats qui vous impressionnaient dans ce concours ?
J’ai été voir les photos de tous les autres candidats. Forcément, celles de David puisqu’il avait mis des photos de ma femme. Mais celui qui me faisait un peu peur, c’était Chris, parce qu’il me semble qu’il avait mis des photos de stars du X et je me suis dit que les lecteurs de Hot Vidéo allaient plutôt pencher pour quelqu’un qui a déjà photographié des stars du X… Mais en fait, non !
Le shoot photo qui vous a permis de gagner, vous l’avez fait spécialement pour l’occasion ?
Non, je l’ai fait il y a à peu près un mois. Je suis allé sur Toulon pour shooter la jeune fille, on est allé en extérieur pour cela et après on a terminé chez elle. C’est donc des photos que j’avais déjà mais je venais à peine de finir de les passer en noir et blanc quand j’ai vu le concours.
Pourquoi ce choix du noir et blanc ?
Parce que j’adore ! Pour le nu et pour les photos dites de porn-art, c’est beaucoup plus joli car c’est moins agressif. Quand on voit un couple en train de faire l’amour, les gros plans gynécologiques en couleur, c’est pas trop mon truc. Alors que la même photo en noir et blanc plus ou moins atténuée en luminosité et contraste, c’est plus acceptable pour moi.
Pourtant, vous avez tout de même mis une photo en couleur…
Oui, parce que dans mon entourage on m’a fait remarquer que je ne faisais que du noir et blanc, alors c’est vrai que de temps en temps, je mets une photo en couleur. Mais bon, on va dire que sur 50 photos, généralement 45 sont en noir et blanc. C’est plus sensuel et je trouve ça beaucoup plus érotique.
Au final, votre style de photo c’est plutôt le porn-art ?
Oui, j’essaye de faire un peu tout ce qui est possible dans le porn-art. J’ai par exemple essayé de faire des photos d’uro en porn-art mais c’était pas trop mon truc. Maintenant, ça peut être très joli si c’est bien photographié. Gilles Berquet le fait très bien ça. Moi j’essaye de toucher à tous les thèmes possibles dans le sexe pour les transposer dans une photo sans qu’on me dise que le résultat est trash. Ca non. Je préfère qu’on me dise que ma photo est très osée mais jolie plutôt qu’on me dise que ma photo est dégueulasse.
« J’ai mon style un peu décalé »
Quelles sont vos influences?
Forcément, il y a Jean-Paul Four, d’autant plus que ma femme a posé pour lui. Pour moi, c’est l’un des photographes français les plus forts. J’aime beaucoup aussi Gilles Berquet et Frédéric Fontenoy qui ont le même style, avec un univers en noir et blanc, un peu SM et fetish. Après au niveau des Américains, LE photographe de référence pour moi c’est Tony Ward et son univers totalement déjanté qui me plaît. Faire poser un mannequin d’un mètre quatre-vingt avec un mec qui est amputé des jambes, il faut oser ! Enfin il y a Stan Sutano, que j’ai découvert récemment. On s’est lié d’amitié par mail en plus car à une époque j’avais un site qui était entièrement consacré aux fesses, féminines et masculines, et il m’avait contacté pour savoir si je ne voulais pas des photos de ses modèles.
Et vous ne faites que des photos de nu ?
Je fais un peu tout, mais c’est vrai que ça m’intéresse plus de shooter du nu. Ca c’est sûr ! Je préfère cent fois passer deux heures avec une jeune fille qui est nue devant moi qu’avec un garçon qui est habillé en combinaison de plongée !
C’est sûr que c’est un peu plus plaisant…
Oui, et on a beaucoup plus d’idées qui viennent pour les poses ! En puis j’essaye de faire des photos qui ne soient pas comme les autres. J’ai mon style un peu décalé, c'est-à-dire que, par exemple, je fais sauter mes modèles et je leur fait prendre des positions qu’elles n’ont pas l’habitude de prendre. C’est un peu ma marque de fabrique.
Propos recueillis par Thomas Musat pour Hotvideo.fr
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