Un nouveau type de virus sévit dans le Pays du Soleil Levant et cible les utilisateurs de réseaux P2P téléchargeant du contenu pornographique.
Combattre le mal par le mal. Alors que la parade contre le piratage n’a pas encore été trouvée, une amorce de solution pourrait bien être apparue du côté du Japon, où un nouveau fléau s’est répandu ces derniers mois. Un virus infectant l’ordinateur d’utilisateurs de réseaux P2P et publiant en ligne leurs historiques de recherche. On est bien loin de la voie choisie par Vicky Vette aux Etats-Unis, l’actrice ayant décidé de s’en remettre à la justice américaine à travers une plainte déposée à l’encontre de Rapidshare.
Une demande de rançon
Ce virus nippon touche plus particulièrement les utilisateurs du réseau Winni, utilisé par environ 200 millions de personnes tout de même, en se glissant dans des jeux pornographiques, le plus souvent du hentai. Grâce à une fenêtre ressemblant à un écran d’installation, ce cheval de Troie dénommé Kenzero invite l’utilisateur à saisir ses informations personnelles à des fins d’activation. Le travail de maître-chanteur peut alors s’engager car il s’agit d’une véritable mine d’or pour Kenzero. Celui-ci peut alors publier l’historique de navigation complet avec le nom de l’utilisateur, lequel reçoit par la suite un email l’en informant… et lui proposant de supprimer cette page en échange d’une dizaine d’euros.
Selon le Yomiuri Shinbun, plus de 5 000 personnes ont déjà admis être victimes de ce virus qui reprend finalement une technique assez classique. Les programmes proposant une soi-disant protection contre quelques euros ne sont pas rares. C’est souvent une bonne méthode pour permettre aux pirates de récupérer les numéros de carte bancaire de leurs victimes. Et on pourrait presque imaginer qu’un tel virus offre de nombreuses pistes à creuser dans le cadre d’Hadopi…